dimanche 15 mars 1998

RESIDENT EVIL 2

Fun 7/10
Technique 7/10
Style Arcade/Aventure
Infos 2 Disks / 1 Player / Memory Card 1 Block (USA)

Le retour du fils de la vengeance ! Voici enfin le deuxième épisode du plus célèbre Jeu d'épouvante de la PSX ! Les défauts de Resident Evil 1 étaient nombreux, notament en ce qui concerne l'ergonomie générale (la prise en main du jeu), les temps de chargements et le coté répétitif de l'aventure (style porte/monstre/trésor). Capcom a-t-il réussi son pari ?

Revenons tout d'abord sur le scénario de ce nouvel opus. La fin du premier épisode permettait à l'équipe du STARS (des militaires d'élite) de mettre un terme aux agissements d'une société secrète, Umbrella, qui envisageait de créer une arme biologique redoutable sous la forme d'un Virus qui contaminait les humains et les transformait en Morts-Vivants. Cette histoire digne des meilleurs films de G. Romero était soutenue par une présentation en 3D dans des décors précalculés, à ma manière de "Alone in the Dark" en son temps. L'histoire de Resident Evil 2 prend place dans Racoon City, non loin du manoir où avait eu lieu le précédent carnage, avec bien sûr le retour de Umbrella. Leon, un jeune policier débutant, ainsi que Claire, la soeur d'un des protagonistes du premier épisode, vont devenir malgré eux les héros de cette série B gore. Ils arrivent dans une Racoon City dévastée et infestée de Morts-Vivants et doivent chacun découvrir la vérité (Leon pour sauver les survivants, Claire pour savoir ce qui est arrivé exactement à son frère). On oubli l'intro vidéo volontairement (?) ringarde du numéro 1 (avec un jeu d'acteur digne des pires sitcoms) pour plonger dans une superbe cinématique avec des scènes très proches des films d'horreur ! Ces cinématiques en synthèse sont parfaites, les mouvements des persos sont les plus réalistes que j'ai jamais vu sur console (mieux que les celles de Square, c'est tout dire !). L'exploration commence directement dans la ville, alors que vous êtes entouré de Morts-Vivants agressifs !

Les 2 CD du jeux sont en fait 2 aventures différentes (bien qu'elles se passent dans les même décors), ainsi en ayant fini le jeu avec Leon vous pourrez reprendre la sauvegarde pour continuer la partie avec Claire. Le gros défaut de Resident Evil concernait les temps de chargements entre chaque lieu (une courte séquence en 3D permettait de patienter) qui cassaient un peu le rythme et l'ambiance du jeu. Ce mal nécessaire vient de la faible capacité de stockage RAM de la PSX et se retrouve malheureusement dans le 2, légèrement atténué tout de même. Le système assez peu pratique (et assez laid) de l'inventaire à lui aussi été conservé. Du coté des améliorations, on note un réel effort pour les graphismes, que ce soit les décors (plus colorés, plus variés) ou le "mapping" 3D (les textures des persos et des monstres sont vraiment cools !). Les visages sont criants de vérité. De la même façon, les mouvements ont été eux aussi modifiés et sont plus réalistes (le héros change sa posture suivant l'évolution de sa santé).

La grande trouvaille qui a fait la réussite de Resident Evil provient de ses nombreux coups de théatre très inspirés par les films gore, où un monstre surgit au moment où on s'y attend le moins, à grand renforts de musique stressante ! Les programmeurs ont usés et abusés de ses effets dans la seconde mouture et on se prend souvent à longer les murs lentement pour ne pas se faire surprendre ! On sursaute quand un monstre saute du plafond ou par la fenêtre : Anbiance garantie ! On voit des Morts-vivants dévorer des cadavres, des aliens surgir des corps, des hectolitres de sang jaillir lorsque vous tirez sur une cible, etc... du beau travail ! Les boss sont moins nombreux qu'avant (j'en compte seulement 3 pour l'aventure de Leon) mais grâce à l'amélioration des textures, ils sont vraiment impressionnants (notamment le superbe alligator dans les égouts).

L'aventure reste classique. Il faut trouver clés, pass, cartes et objets spéciaux pour progresser et accéder à de nouvelles salles. La plupart du temps on actionne des mécanismes qui libère de nouveaux objets qui permettent d'ouvrir de nouveaux passages. Même si l'histoire débute dehors, vous vous retrouvez bien vite enfermé dans le commissariat central de la ville pour ne plus visiter que des intérieurs (sous-sol, laboratoire, etc...). La durée de vie semble particulièrement courte malheureusement, puisque j'ai fini le premier CD en 7 heures seulement avec Leon (en trainant un peu !) et que je commence donc actuellement la seconde partie avec Claire, ce qui devrait donner au final environ 15 heures au total. Le système de Sauvegarde en quantité limitée est identique au premier Resident Evil, à base de Ruban pour Machine à écrire à ramasser au cours de l'aventure. On en trouve tout de même suffisament pour finir sans problème. Par contre les munitions sont en nombre très limité (en mode Normal) et vous obligeront à épargner certains morts-vivants (dommage !). Un système de notation qui prend en compte le temps pour finir l'aventure ainsi que le nombre de sauvegarde utilisé semble influer sur le deuxième perso.

Les fans du numéro 1 seront comblés par cette suite. Plus varié mais sans réelles innovations, Resident Evil 2 reste simple et facile d'accès. Son ambiance encore plus sanglante procure un vrai plaisir : buter des zombies, leur faire exploser la tête, couper en deux un ennemi avec un coup de fusil !! Les armes sont "customisables", c'est-à-dire que vous récupérerez des parties de flingues qui transformeront votre révolver en Magnum de l'inspecteur Harry. Toute la force de ce jeu est de recréer le style série B, version interactive, une sorte d'hommage aux maitres américains. Une totale réussite de Capcom, même si j'espére que si un 3è épisode arrive, il sera plus long et plus complexe !



Jeu fini : il ne faudra qu'une douzaine d'heures aux plus doués pour finir Resident Evil 2, quelle déception ! Même avec le système astucieux des 2 aventures séparées de Leon et Claire, qui m'ont pris chacune 7 heures à terminer, on reste un peu sur sa faim. Malgré tout, les occasions de sursauter sont nombreuses ! Quelques boss impressionnant sont disséminés. Ils sont différents suivant le personnage choisit mais les lieux visités sont pratiquement identique (seuls quelques salles sont réservées à chaque perso). Les zombies et autres morts-vivants sont plus diversifiés mais en moins grande quantité, ce qui fait que les passages les plus difficiles du numéro 1 (avec 3 ou 4 goules hyper-rapide dans un petit couloir) ne se retrouvent pas içi. Idem pour les lieux visités qui sont beaucoup plus détaillés, même si 95% de l'aventure se déroule en intérieurs. Quelques personnages extérieurs interviennent au cours de l'histoire (Ada pour Leon, Sherry pour Claire) mais rien de bien révolutionnaire. Les cinématiques sont vraiment superbement réalisées (surtout la séquence de fin). Bref une impression mitigée pour cette suite, qui aurait incontestablement dûe être plus longue et plus compliquée !

mercredi 11 mars 1998

TOBAL N°2

Note 8/10
Style Baston/Aventure
Infos JAP - N.C.

Après avoir produit un premier épisode assez décevant (plutôt baclé), Squaresoft se devait de relever le niveau de son incursion dans les jeux de baston. En améliorant sa réalisation extraordinaire (en haute résolution) et le coté "aventure" pour prolonger sa durée de vie, l'éditeur japonais produit encore un superbe hit. Malgré une version entièrement en Japonais on s'habitue rapidement aux menus qui restent classiques pour ce genre de jeux : Tournoi solo, Combat à 2 Joueurs, Mode Quête, Entrainement et Options. Les combattants de base sont assez peu nombreux mais l'intéret principal de Tobal 2 est évidemment de découvrir tous les persos cachés : Square établi d'ailleurs un record historique puisque TOUS les monstres rencontrés dans les Donjons du Mode Quête peuvent devenir disponible, en plus des "vrais" persos que vous découvrez en finissant un Tournoi Solo avec un Combattant (13 Combats à la suite). Ceci donne plus de 100 monstres et personnages disponible pour le joueur ! Par exemple pour jouer avec un Chocobo (Oui ! comme ceux de FF7 !!), vous devrez finir le premier Donjon du Mode Quête.

Passons sur le système de jeu qui n'a pas évolué depuis le premier épisode de Tobal : les combos sont réalisée très simplement à partir d'enchainements de touches, sans arc de cercle compliqués ni combinaisons infaisable. Les combats sont principalement une suite d'esquives et de coups rapides. On peut réaliser des "juggles", c'est-à-dire donner plusieurs coups à la suite à un ennemi lorsqu'il est encore en l'air. Chaque combattant peut effectuer des "Boules de feu" ou des projections mais en général les combats sont moins impressionnants au niveau effets spéciaux que des jeux comme Soulblade ou plus récemment "Bloddy Roar". Comme les affrontements se situent tous sur des Rings, on peut aussi vaincre l'adversaire en le poussant hors des limites. La 3D est plus détaillée qu'auparavent et les personnages sont vraiment splendides (mapping amélioré) ! Par contre la musique et les bruitages restent très basiques, presque décevant car typiquement japonais.

Le gros changement vient du Mode Quête qui a bénéficié d'une refonte totale et qui s'apparente presque à un RPG. Votre perso évolue à présent à l'extérieur, dans un village entièrement en 3D Haute résolution, et doit découvrir l'entrée des multiples donjons pour aller vaincre les Boss qui s'y trouve. Votre perso possède un Niveau d'expérience pour chaque partie du corps (Tête, Bras droit, bras gauche, etc...) qu'il doit toutes utiliser en combat pour les améliorer et devenir plus puissant. Dans les Donjons vous ramasserez des Potions (effets très divers et modifiés à chaque partie !) et des Pierres qui modifie vos caractéristiques (Bonus ou Malus). Les Pierres pourpres vous permettent de capturer les Monstres rencontrés pour les utiliser ensuite en Mode Tournoi ou 2 Joueurs ! Chaque Donjon possède plusieurs Niveaux qu'il vous faudra explorer jusqu'à arriver au Boss. Bref, cette Quêté augmente énormément l'intéret et la durée de vie, à l'instar du Mode "Exploration" de Soulblade.

Les Options originales sont également nombreuses dans Tobal 2 : on peut sauvegarder ses meilleurs combats pour se les repasser au ralenti (!) plus tard ou encore modifier la couleur des vètements des combattants jusqu'à les rendre transparents ! Tobal 2 est un jeu de baston facile à prendre en main, avec des prises et des combos très nombreuses. Les personnages sont très originaux et leur style très différents. Les combats sont moins "brutaux" et spectaculaires que dans Soulblade mais les techniques pour vaincre sont plus variées. Assurément meilleur que le n°1, Tobal 2 est un jeu de baston très attachant avec son univers typiquement japonais et ces surprises "made in Square" !

BUSHIDO BLADE

Note 6/10
Style Baston "réaliste"
Infos JAP - N.C.

Après avoir explorer le coté "action-aventure" pur de la baston avec sa série des "Tobal", Squaresoft propose aujourd'hui un jeu résolument "technique" très proche de l'esprit "samourai". Alors que la suite vient de sortir au Japon, Bushido Blade premier du nom (datant de 1996) est encore une production très originale de la part de mon éditeur préféré sur PSX. Un Jeu de baston sans "barre d'énergie" ni effets lumineux spectaculaires qui va à l'encontre de tout se qui se fait actuellement dans l'univers des jeux vidéo, un jeu qui vous propose d'incarner de véritables samourais et d'apprendre une multitude de technique de combat japonaise à l'arme blanche, un jeu qui fait la part belle au code de l'honneur et au respect de l'adversaire, bref une véritable curiosité !

On trouve les options basiques (mode tournoi, 2 joueurs, plusieurs training différent dont un étonnant en vue subjective, etc...). Après une intro en 3D, vous aurez à choisir parmi 6 combattant(es) puis vous sélectionnerez leur arme (sachant que chacun à ses préférences). Ambiance musicale très japonaise et bruitage minimaliste vous plonge immédiatement dans le bain : un long discour (en japonais dans ma version) vous conte l'histoire de Bushido Blade et du personnage choisit avant le combat.
Lors d'un affrontement, le but est de trouver la faille dans la défense de l'ennemi et de porter le coup fatal : ceci donne des combat très courts (10 secondes maxi la plupart du temps) dans lesquels les premières passes d'arme est souvent déterminante. Lorsque vous subissez une blessure importante mais non mortelle, votre personnage ne peut plus se déplacer debout et doit continuer le combat à genou ! La réalisation technique date un peu, surtout face à la 3D Haute résolution de Tobal 2 par exemple. La pixelisation est importante et les décors sont assez peu détaillés et plutôt sombres. Les déplacements sont lents mais permettent ainsi de prendre son temps et de tourner autour de l'adversaire et trouver son point faible. Après une suite de combats, on change de lieu et c'est une véritable quète qui se déroule, ainsi la durée de vie semble très importante.

Bushido Blade s'adresse donc aux "intellectuels" de la baston (!) ou à ceux qui ne veulent pas des jeux aux combos interminables et infaisables ! La réalisation technique passe au second plan pour laisser la place à "l'esprit" et à l'ambiance. Très déroutant au premier abord, il s'avère finalement prenant pour ceux qui privilégie moins le "tape à l'oeil". Il nécessite un investissement personnel pour l'apprécier... cependant on peut regretter que Square ai encore sortit un jeu "à suite" comme pour Tobal.