dimanche 26 juin 2011

Les Incorruptibles


(The Untouchables - 1987 - Réalisé par B. De Palma) *** Edition collector

Dans les années 20, l'agent fédéral Eliot Ness vient d'être nommé à Chicago pour endiguer la vague criminelle, conséquence de la Prohibition. Son objectif : faire tomber le patron de la pègre, Al Capone.

Les obsessions du père De Palma, on les connait. Sa filmo oscille perpétuellement entre thrillers de psychopathes et destinées tragiques. Ici il fait s'affronter le très lisse Kevin Costner, en représentant de la loi droit dans ses bottes, à l'éternel Boss de la mafia, un certain De Niro, tout feu tout flamme avec batte de Baseball assortie ; -)
Le climat alterne entre Film Noir, Western (cavalcade avec la Police montée canadienne !), Thriller (la mort de Jim Malone), film de procès, avec l'habituel enrobage stylistique made in De Palma. L'ensemble donne un résultat correct, mais si on commence à extraire chaque scène de citation pour les comparer aux autres séquences-hommages de De Palma dans ses autres films, on s'aperçoit qu'il a fait mieux. Le final du règlement de comptes sur l'escalier de gare, par exemple, est autrement mieux chorégraphié et prenant dans "Carlito's Way" que dans "The Untouchables". 

samedi 4 juin 2011

Apocalypse Now


(1979- Réalisé par F. F. Coppola) **** Édition Définitive

Pendant la guerre du Vietnam le Capitaine Willard est chargé d'une mission délicate : s'infiltrer au Cambodge pour retrouver un Colonel déserteur, Kurtz.

Un de ses films dont la réputation est tellement hors norme que sa première vision est parasitée par toute la légende entourant le projet dément d'un Coppola devenu moitié cinglé pendant sa réalisation et son montage. On pense sans cesse au barnum invraisemblable du tournage (pas d'écran vert à l'époque, toutes les explosions sont réelles), aux caprices de Brando en impro permanente (auquel le script doit s'adapter), aux graves accidents de Martin Sheen (dont un infarctus qui le force à passer 3 semaines à l'hosto), à l'accouchement du film de plusieurs années en salle de montage (menant à plein de versions différentes). 
Mais plus de trente ans après, Apocalypse Now conserve son pouvoir hypnotique, la grandiloquence de ces scènes filmées "live" et sans trucage, son récit capharnaüm dans lequel on s'enfonce avec les personnages pour quitter un "bête" film de guerre et accéder à... autre chose.