mercredi 21 novembre 2012

Coffret Tex Avery


(5 DVD - 1942-1955 - Réalisé par T. Avery) ***

Collection des dessins animés réalisés par Tex Avery entre 1942 et 1955. On retrouve les héros cartoonesques intemporels tels que Droopy, Screwy Squirrel et l'incontournable Loup obsédé sexuel, plus quelques autres plus obscurs mais tout autant poilants.

Si l'oeuvre de l'ami Tex Avery a traversé les ages et réussi à marquer plusieurs générations d'enfants et d'ados du XXe siècle c'est avant tout grâce à son rythme de folie. L'homme est expert dans l'art du gag à double (voire triple) chutes enchaînées en 3 secondes chrono. Il y a d'abord la chute qu'on voit venir comme dans un cartoon traditionnel, puis survient le gag bonus inattendu qui conclu vraiment la scène, parfois prolongé d'un 3e effet Kiss Kool pour notre plus grande joie.
Mister Avery est aussi celui qui, dès les années 40, se moque ouvertement des gentillettes productions Disney avec son personnage de Screwy Squirrel qui "pirate" et dynamite le court-métrage d'un mignon lapinou bien niais. Autre particularité, la présence quasi-systématique de messages à l'attention des spectateurs, clins d’œil complices sous la forme d'écriteaux pour appuyer l'énormité d'un gag ou personnages s'adressant directement à la caméra, brisant le 4e mur sensé nous séparer du film. Enfin, l'usage récurrent du héros embrassant à pleine bouche son ennemi pour le provoquer aura contribué (et continue encore) à énerver les ligues de vertu homophobes du monde entier, à notre plus grande satisfaction.

Le graphisme et la technique d'animation ont aussi fait beaucoup pour le succès des premières productions Avery, que ce soit le travail insensé sur les corps qui se déforment à volonté ou la gestuelle parfaite des Femmes Fatales toujours confrontées au Loup maniaque. Et puis il y a Droopy, contrepoint génial à l'hystérie ambiante avec son lent phrasé et ses mimiques minimalistes. Qu'il soit policier, Cow-boy ou Toréador, il triomphe (presque) toujours grâce à son flegme. "You know what? I'm happy".

jeudi 15 novembre 2012

Coffret François Rollin - L'Intégrale (2012)


(Le Professeur Rollin a encore quelque chose à dire / FMR / Colères - 2004/2006/2012 -  Spectacles) ***** 4 DVD

Quelques uns des plus fameux spectacles de l'ami François Rollin durant les années 2000 avec en point d'orgue la reprise de l'inégalable "Colères".

Ça commence par la réédition du spectacle de 2004, la Conférence sur la progression diagonale du Professeur Rollin, histoire de se mettre immédiatement en condition. On ne reviendra pas sur la puissance comique de ce déferlement linguistique déjà chroniqué dans ses pages. Vient ensuite la série de spectacles uniques des "FMR", plus personnelle. François Rollin s'autorise toutes les audaces en solo, "Victor Hugo et moi" et "La musique militaire : pourquoi ça marche ?" lui donne l'occasion d'aborder quelques unes de ses marottes.  A plusieurs on assiste à d'étonnantes réunions en simili impro avec Ramzy Bédia et André "Frère Ennemi" Gaillard ou Jackie Berroyer et Clémentine Célarié. Le résultat est toujours inattendu et souvent poilant même si le télescopage des cultures et des genres produit parfois des loupés. Mais c'est le risque lorsqu'on sort des sentiers battus. On pardonne volontiers, donc.
Le joyaux du coffret est assurément la présence, enfin! d'une captation de "Colères". Depuis le temps qu'on s'épuisait les yeux sur nos vieilles VHS de l'enregistrement TV daté du siècle dernier il était temps que la nouvelle génération puisse découvrir ce chef d'oeuvre du One-man show. Oubliés les enchaînements de sketchs bien pépères à la française. Oubliés les médiocres Stand-up du quotidien déjà démodés la minute d'après. Avec "Colères" nous avons à faire à un vrai spectacle entier, une tranche de vie tragi-comique d'un homme à principes sans cesse dans l'affrontement dont les vaines gesticulations nous renvoi les nôtres, bien souvent aussi pathétiques. Un Don Quichotte version sale con finalement émouvant, d'une mauvaise foi qui parait pourtant si sincère, misanthrope et misogyne à désespérer du genre humain, un miroir déformant tendu par Rollin pour qu'on se voit dedans et qu'on ne puisse rien faire d'autre que d'en rire.

samedi 3 novembre 2012

Star Wars, épisode 2015

Vous le savez (et si vous ne le savez pas, je vous l'apprend), Tonton George a décidé de se débarrasser du lourd fardeau qu'était devenu pour lui sa création Frankensteinienne, à la fois Oeuvre d'une vie, source inépuisable de revenus et d'ennuis, bref, Star Wars. Et c'est l'oncle Disney qui ramasse le pactole, obtenant le droit de produire pour le cinéma autant de nouveaux épisodes que les fidèles pourront ingurgiter (soit environ un par semaine, d'après nos sources).

J'imagine que c'est un soulagement pour Monsieur Lucas. Pour tout dire, c'en est aussi un pour la plupart des fans.
D'abord c'est l'assurance que l'univers de Papy Lucas va lui survivre. Et surtout qu'il ne tournera plus jamais un autre Star Wars. Ouf.

La première annonce fracassante a été de dater l'épisode VII pour 2015. Ce qui laisse deux ans et demi environ, si on parie pour une sortie en Mai, pour fignoler un scénar, trouver un réalisateur, engager des acteurs/trices, tourner, faire la post-prod avec tous les effets spéciaux et monter le film (pas forcément dans cet ordre, d'ailleurs).

Ce qui semble chiffonner la Starwarosphère depuis l'annonce du rachat de la franchise par Mickey, c'est la possibilité que le studio aux grandes oreilles (et aux dents longues) transforme la saga en pantalonnade mièvre, sans l'âme Lucasienne pleine de second degré et le souffle épique qui parcouru jadis l'épopée.
Mais soyons sérieux, quel être humain de plus de 8 ans peut se fader l'épisode I sans ricaner ? Quelle personne saine d'esprit peut traverser l'épisode II sans séquelles physiques et mentales ?
Je ne vais pas vous refaire le coup d'énumérer tous les problèmes des films "préquels", cela a déjà été fait.

Non, croire que Disney va saboter Star Wars est un faux problème, puisque c'est déjà fait.
Au pire les épisodes "Disney" seront décevants, au mieux nous aurons une bonne surprise. Exactement comme lorsqu'un réalisateur et un scénariste doués et motivés reprennent une franchise précédemment malmenée par un psychopathe pour en faire la renaissance d'un genre (*hum* Batman *hum*).

Mais alors, quelle histoire vont nous conter les épisodes VII, VIII et IX de Star Wars ? Pour le moment personne n'en a aucune idée, à part Minnie et Dingo. Devant les supputations plus ou moins farfelues qui parsèment la toile, il m'a semblé opportun de ressortir ma vieille encyclopédie CD-Rom "Star Wars : Behind the Magic", sortie début 1999 par la société LucasArts, quelques mois avant l'épisode I au cinéma.



Voici donc ce qu'imaginait George Lucas il y a quelques années comme suite possible de l'épisode VI : Le Retour du Jedi.