jeudi 20 décembre 2012

Au secours ! J'ai rien compris à Prometheus !



Causons un peu de Prometheus, détenteur du titre de "Meilleur film raté" de l'année 2012. Causons de cette énigme sur pellicule, responsable des affrontements les plus sanglants de l'été sur les forums. Causons-en en spoilant comme des cochons, en pénétrant le coeur de son ADN pour tenter d'y trouver les réponses à la grande question sur la vie, l'univers et le reste.

Les spécialistes auto-proclamés s'empoignent depuis des mois pour savoir si Prometheus est un chef d'oeuvre science-fictionnesque incompris ou un simple foutage de gueule intersidéral. La réponse de votre serviteur se trouve dans les lignes qui suivent. Ou pas.
Vu qu'une suite doit venir d'ici quelques années mettre un terme à nos questionnements concernant le film, les interprétations couchées aujourd'hui sur l'écran  peuvent s'avérées complètement à coté de la plaque ou au contraire pourront être vues comme un exercice visionnaire troublant, si vous me lisez depuis le futur.

Avant de nous lancer dans l'analyse échevelée du pourquoi du comment du parce que, répétons notre WARNING pour nos ami(e)s non-comprenant : SPOILERS AHEAD !


mercredi 12 décembre 2012

Batman : The Dark Knight Rises


(2012 - Réalisé par C. Nolan) *** Ultimate Edition

Huit ans se sont écoulés depuis les évènements relatés lors du second chapitre. Par le faux sacrifice d'Harvey Dent, alias Double-Face, et la disparition du Chevalier Noir Batman après sa capture du Joker, la justice triomphe enfin à Gotham. Loin de savourer cette paix civile, Bruce Wayne vit reclus dans son manoir, ruminant sa douleur d'avoir perdu son amie Rachel Dawes.

The Dark Knight, l'épisode 2 de la saga du Sieur Nolan, avait surpris tout le monde par la profondeur de ses thèmes pour un Blockbuster, son casting impeccable et ses scènes d'action amples. Du coup les attentes pour Dark Knight Rises étaient sans doute trop élevées pour ne pas être déçues. En creusant plus loin encore dans la psyché malade du plus dépressif des super-héros, Christopher Nolan savait évidemment qu'il atteindrait la limite de l'exercice, et finirait par s'auto-caricaturer. Mais pouvait-il en être autrement ? Sa seule autre solution était de prendre le contre-pied et offrir un final débridé pour satisfaire les amateurs de conclusion testostéronnée et coloryfull, à la "Avengers". Pas vraiment le style du bonhomme. Rendons grâce à Mister Nolan de ne pas avoir cédé à la mode de l'ironie et de la dérision.
Donc on retrouve Bruce Wayne en pauvre petit milliardaire ayant perdu le goût de vivre. Batman, le symbole qu'il voulait ériger en exemple, est un héros bafoué. Pour mettre un terme à la trilogie le justicier solitaire va affronter ses vieilles terreurs. Au sens propre Bruce retourne dans ce puits maudit, source de sa peur d'enfant. Au sens figuré il affronte ses démons : la vérité cruelle de sa relation avec Rachel, dite par son seul ami Alfred, et le fantôme de son mentor de la Ligue des Ombres par l'entremise de son rejeton infernal, Bane. Là où la "patte" Nolan fonctionne encore parfaitement, c'est dans le résolution ambiguë qu'il donne à son récit, laissant le choix au spectateur d'y voir une résurrection ou de croire au sacrifice. La force du film est que dans les deux cas, le mythe de Batman est respecté. On trouve aussi quelques soubresauts stylistiques, comme ce "kidnapping" d'avion en intro ou ce combat mano a mano durant lequel la chauve-souris se prend la rouste de sa vie. Pour le reste, entre les problèmes de rythme, le message anti-capitaliste hors-sujet, les seconds rôles fadasses (Catwoman, Robin, Miranda) et les menaces emberlificotées des Bad Guys, on peine à retrouver le souffle galvanisant de l'épisode précédent. Tout cela reste cependant supérieur à la plupart des épisodes 3 des trilogies d'Hollywood, c'est déjà ça de pris.